Les raisons qui font que les animaux s'unissent en groupes sont aussi diverses que la nature des relations des individus en groupes d'un type ou d'un autre. Observez le comportement des pigeons qui affluent à vos pieds par dizaines, si vous voulez leur donner à manger de la chapelure par une froide journée d'hiver. Voici un bon exemple de «l'effet de foule»: chacun agit exclusivement dans son propre intérêt égoïste, percevant tous les autres comme un obstacle à ses propres désirs.
Tout en se précipitant vers un morceau de pain, les pigeons repoussent les voisins, s'empilent en tas serrés, s'empilent parfois les uns sur les autres, essayant de percer l'aliment convoité autour duquel une décharge s'est formée. Leur comportement est chaotique, tout ordre est totalement absent. Il s'agit sans aucun doute d'un comportement collectif, dépourvu cependant de signes d'organisation minimes.
Un troupeau d'échassiers bécasseaux se nourrissant de la bande de surf du bord de mer se comporte d'une manière complètement différente. En vol, les oiseaux sont gardés de très près, mais, après avoir atterri, se dispersent rapidement sur les bas-fonds. Tous les membres du troupeau se déplacent dans la même direction, maintes et maintes fois, immergeant frénétiquement le bec dans le sable humide et en arrachant de petits crustacés.
Dans le même temps, les distances entre les voisins les plus proches restent toujours étonnamment constantes. Mais si quelqu'un, passionné de chasse, s'approche d'un voisin de 2 à 3 mètres, il réagit immédiatement au trouble en adoptant une pose menaçante.C'est assez pour augmenter la distance réduite: il s'agit rarement d'un combat, car il y a assez d'espace au bord de la mer pour tout le monde.
Le système de certaines interdictions
Cet exemple vous permet de comprendre le principe principal de toute organisation. Son essence réside dans le système de diverses interdictions. Si dans un groupe chacun de ses membres se comporte comme il veut (c'est exactement ce qui se passe dans un troupeau de pigeons de ville), ce n'est rien de plus qu'une foule non organisée, le chaos primordial. S'il y a des interdictions minimales, on peut déjà parler d'une communauté organisée. Une volée de cuissardes nourricières peut être appelée l'équipe organisée la plus simple. Le plus simple - parce que ce collectif n'a pas un certain nombre de propriétés inhérentes à de nombreuses communautés animales organisées beaucoup plus complexes.
Propriétés des groupes d'animaux
Le premier est cohérence du groupe, un troupeau d'échassiers volant des sites de nidification à l'hivernage (ou en sens inverse) peut comprendre une douzaine d'oiseaux ou plusieurs centaines. Un grand troupeau se divise facilement en deux ou plus. Les petits troupeaux s'unissent de manière transparente. En conséquence, entre les membres du groupe, pratiquement aucune connexion personnelle ne peut être établie. Et cela signifie que personne ne sait à l'avance exactement comment se comportera son voisin temporaire.
Connaissance personnelle des individus - c'est le deuxième signe d'une équipe organisée. Il est clair que vous ne pouvez identifier personnellement des partenaires que dans un petit groupe de personnel permanent, où les étrangers ne sont pas autorisés.Dans un troupeau de nichons, dont les membres errent ensemble tout l'hiver, tout le monde sait bien ce que vaut tel ou tel de ses compagnons constants. Cela augmente le nombre d'interdictions et augmente ainsi le niveau d'organisation. Lorsque le troupeau visite la mangeoire, les oiseaux n'attaquent pas la nourriture en une seule fois, comme les pigeons.
Contrairement aux tartes se nourrissant sur le rivage, les mésanges ne peuvent pas manger en même temps. Ils sont obligés de visiter tour à tour le conducteur, en observant un certain ordre. Le droit du premier appartient à l'un des mâles chevronnés. Il s'agit d'un oiseau dominant. Lorsqu'elle est dans la mangeoire, aucun autre membre de la meute n'ose s'asseoir ici. Ce n'est que lorsque le mâle dominant, ayant choisi la graine de tournesol qu'il aimait, s'envole vers la branche la plus proche, le tour d'un autre mâle adulte arrive. Après les mères mâles, les femelles adultes nourrissent, et ce n'est pas le dernier mais non le moindre, les jeunes mésanges nés cette année.
Ainsi, contrairement à un troupeau de bécasseaux, où règne l'égalité absolue, dans le groupe hivernal de mésanges, il existe une hiérarchie, qui est réglée de manière particulière, en utilisant la «table des rangs».